Décorer, voyager et économiser

Stéphanie Guéritaud Déconome

Mes économies, mes rêves — Stéphanie Guéritaud est née avec le « gène économe ». C’est ainsi qu’elle a pu épargner suffisamment pour s’offrir un voyage de six mois au début de l’âge adulte. D’aussi loin qu’elle se rappelle, elle a toujours économisé.

« Un jour, j’étais toute petite, je dessinais et je jetais une feuille après l’autre, se souvient-elle. Ma mère m’a fait remarquer que je gaspillais et que ça coûtait cher un bloc de feuilles. Alors je frottais la cuisine et elle me donnait un peu d’argent pour en acheter. Ça a nourri mon envie d’économiser. »

Depuis, elle n’a jamais cessé de faire attention à ses dépenses et d’épargner. À 22 ans, son petit pécule lui a permis de voyager pendant six mois avec une amie. « J’avais conscience qu’avec une famille, je ne pourrais pas partir si facilement à l’aventure, souligne-t-elle. Quand j’y repense, ça ne m’a pas coûté cher, environ 3000 $. Nous dormions dans les auberges de jeunesse. Nous avons fait toute l’Amérique latine. Nous sommes revenues une semaine en France puis nous sommes allées en Asie. Nous avons visité la Thaïlande, le Laos, le Vietnam et le Cambodge. » Trois mois plus tard, elle s’installait au Québec!

Aujourd’hui styliste pour des magazines de décoration, elle partage ses trucs pour décorer sans se ruiner sur son blogue Déconome. Elle a aussi tiré un livre numérique de son expérience. « Quand j’ai lancé mon blogue, je voulais proposer des idées de décoration et de rénovation à ma portée et à celle de mes lecteurs », note la Montréalaise d’adoption. Propriétaire d’une maison de 1924 « ayant besoin d’amour », ses moyens étaient limités. « Nous avons dû refaire le drain de fondation, le toit et d’autres trucs pas du tout glamour. Je ne voyais pas le jour où je pourrais faire de la déco chez moi, avoue-t-elle en riant. Je voulais partager mon expérience. » Elle a d’ailleurs patienté 11 ans avant de pouvoir rénover sa cuisine à son goût!

Or, son travail la soumet quotidiennement à de nombreuses tentations puisqu’elle doit fréquenter plusieurs magasins. « Il faut que je résiste, sinon je me ruinerais », note-t-elle. Cela lui permet cependant de dénicher de réelles aubaines à l’occasion. « Mon tapis de salon, par exemple, se vendait 700 $, raconte-t-elle. Je me suis dit que c’était trop cher et j’ai attendu. Au bout d’un an, je l’ai obtenu en liquidation finale à 225 $! »

Chasse aux soldes

Une attitude qu’elle conserve pour ses autres achats. « Je prends systématiquement du temps pour réfléchir avant d’acheter quelque chose, assure Stéphanie. D’ailleurs, je n’ai jamais d’argent liquide sur moi pour me forcer à y penser. Et j’achète toujours tout en solde. » Par contre, elle ne lésine pas sur la qualité, surtout si les objets ont une longue durée de vie.

Elle se fait aussi un devoir de n’avoir aucune autre dette que l’hypothèque et le prêt-auto. Et elle s’est disciplinée à investir dans ses REER! « Des placements sécuritaires », précise-t-elle.

Qu’en pensent ses fils de 5 et 9 ans? Pour l’instant, ils ne réalisent pas trop que leurs vêtements proviennent souvent d’une friperie. Mais ils sont ravis quand leur mère, adepte du DIY (do it yourself ou projets à faire soi-même en français), leur bricole une table Lego!

Originaire de Marseille, en France, elle économise beaucoup pour aller visiter régulièrement sa famille. « À ma retraite, j’aimerais passer l’hiver au chaud en voyage, soit en faisant un échange de maison ou en louant quelque chose à petit prix », ajoute-t-elle. Et elle n’est pas la seule!

Et vous, pourquoi économisez-vous?

Nathalie Côté
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