Wwoofing : jumeler voyage et travail à la ferme

Enfant wwoofing poussins

Du « wwoofing »? Cette façon de voyager consiste à travailler dans une ferme en échange du gîte et du couvert. Elle permet de voir du pays et de vivre de nouvelles expériences malgré un budget limité. Une solution pour les jeunes en mal d’aventure? Pas seulement! Mélissa Ducharme a tenté l’expérience avec sa petite famille!

 

 

 

 

Menant une vie de nomade en VR avec sa famille depuis décembre dernier, la blogueuse à Zenroots a expérimenté le wwoofing pendant cinq semaines et compte bien recommencer! « Nous étions en voyages en Floride depuis deux mois lorsque mon conjoint a eu envie de mettre la main à la pâte un peu, raconte-t-elle. Avec le taux de change cet hiver, c’était aussi plus difficile pour le budget et ça nous a coûté plus cher que prévu. Le wwoofing nous a permis de réduire la facture. » Elle estime avoir économisé environ 1500 $ en camping et la moitié de sa facture d’épicerie.

Au départ, la petite famille s’était engagée pour deux semaines, mais elle y est finalement restée cinq semaines. « Souvent, les fermes demandent qu’on travaille 25 heures par semaine, souligne-t-elle. Comme nous avions un motorisé où dormir, j’ai approché la ferme en disant que nous n’avions pas besoin d’être hébergés ni de manger tous les repas avec eux. Par contre, comme nous sommes des parents, je voulais une certaine flexibilité. Il faut s’assurer que ce que l’on a à leur offrir convient à leurs besoins et vice versa. »

Ainsi, les enfants de 5 et 7 ans s’amusaient sur la ferme à proximité de leurs parents pendant qu’ils effectuaient différents travaux. « Moi, j’ai surtout désherbé et travaillé au jardin, explique Mme Ducharme. Mon chum, lui, a davantage trouvé son compte. Il a proposé des choses et ils ont notamment monté un projet d’élevage de poissons. L’eau était utilisée pour arroser les plantes. » Passionné, il a largement dépassé les 25 heures de travail requis.

La famille prenait un repas sur deux avec les agriculteurs. Des liens se sont tissés et elle communique régulièrement avec eux pour prendre des nouvelles. Les enfants, qui ont adoré leur expérience, s’ennuient aussi du chien de la ferme.

Actuellement au Québec pour la saison estivale, Mme Ducharme n’exclut pas de faire du wwoofing dans la province. Cependant, elle aimerait surtout renouveler l’expérience au Mexique, l’hiver prochain. « Nous organisons une caravane de quelques familles en VR et nous aimerions trouver une ferme qui nous accepterait tous », indique-t-elle.

Comment faire du wwoofing?

Le mot « wwoofing » vient de l’abréviation de World Wide Opportunities in Organic Farming (WWOOF), le nom de l’organisation qui aide à jumeler les travailleurs et leurs hôtes par Internet. « Il faut payer pour s’inscrire dans chaque pays et on a accès à la description de ce que les fermes offrent et recherchent », souligne Mme Ducharme. Ensuite, il suffit de communiquer avec les fermes pour discuter.

D’autres sites comme Workaway et HelpX offrent également des services similaires.

La clé du succès, selon Mme Ducharme, est d’échanger longuement avec l’hôte avant de vous lancer dans l’aventure et de poser toutes les questions qui pourraient vous passer par la tête. « Il faut s’entendre à l’avance sur tous les petits détails », recommande-t-elle. Dans son cas, par exemple, l’horaire des repas n’avait pas été convenu. C’est une fois sur place qu’elle s’est rendu compte que le dîner était servi beaucoup trop tard pour ses petits. Elle a donc choisi de s’en occuper.

Nathalie Côté
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