Alimentation : des groupes d’achats pour économiser

groupes d'achats

Le principe des groupes d’achats est simple : s’unir afin d’acheter des aliments à moindre coût. Plusieurs d’entre eux estiment que leurs membres économisent jusqu’à 35 % par rapport au prix régulier! Petit tour d’horizon.

Mis à jour le 4 mai 2019

 

 

 

 

Les groupes d’achats partagent un même objectif, mais les formules varient grandement de l’un à l’autre. La majorité d’entre eux sont mis en place par des organismes communautaires. Quelques-uns sont cependant gérés par des entreprises, comme NousRire.

« Nous sommes une entreprise à but équitable, précise Adam Taschereau, “rieur” développeur au groupe d’achats NousRire. L’objectif primaire est de se regrouper pour avoir accès à des aliments biologiques à meilleur prix. On veut aussi être équitables, tant envers les producteurs que les participants et ceux qui s’occupent du groupe. »

Certains groupes d’achat se limitent aux aliments biologiques. À l’inverse, d’autres n’en offrent aucun. Le type de produits varie aussi : uniquement des aliments frais, seulement des produits non périssables ou une combinaison des deux. La plupart du temps, ils tendent cependant à encourager les producteurs et distributeurs locaux.

 

 

Quelques contraintes

Participer à un groupe d’achats entraîne quelques contraintes d’horaires pour passer et recevoir sa commande. De plus, le délai entre chaque commande varie aussi selon le groupe d’achats et il peut être assez long.

« Avec des commandes chaque deux mois, les participants doivent penser à avoir de l’espace dans leurs armoires », convient M. Taschereau.

« Il faut aussi prévoir son budget. Ça fait une grosse dépense d’un coup », souligne Sylvie Larouche, animatrice communautaire au Patro Roc-Amadour. L’organisme de Québec a créé un groupe d’achat et les commandes se font une fois par mois.

Formule techno

Chez NousRire, le groupe d’achat a été repensé dans une optique technologique. En effet, les clients n’ont qu’à passer leur commande sur le site Internet. Ils peuvent ensuite la ramasser lors des journées d’emballage. Celles-ci se déroulent tous les deux mois dans différentes villes du Québec. Chacun doit apporter ses propres contenants (ou en acheter sur place). « C’est un peu plus long qu’aller à l’épicerie, prévient M. Taschereau. Mais ça fait partie de l’expérience. »

Actuellement, le groupe d’achat dessert plus de 1500 familles avec ses différentes cellules. « Nous avons une quarantaine de demandes pour en ouvrir de nouvelles, indique M. Taschereau. Nous avons décidé de ne pas les accepter trop rapidement. Nous voulons être en mesure de bien accompagner chacune d’elles. Nous en avons deux à trois nouvelles par période de commande. »

Formule traditionnelle

De son côté, le Patro Roc-Amadour, un organisme de la région de Québec, offre une formule plus traditionnelle. Un lundi par mois, les participants se réunissent pour choisir des aliments sur une liste reçue préalablement. Ils sont habituellement une vingtaine. Certains peuvent avoir remis leurs intentions d’achat à un autre membre s’ils ne peuvent être présents. Le groupe propose des fruits, de légumes, de la viande, du poisson, des fromages, des œufs et du lait.

« Il y a certains produits qu’on peut acheter à l’unité, explique Mme Larouche. Les autres doivent être commandés à la caisse. On passe les aliments un à un et on voit si les demandes sont suffisantes pour en acheter une. Si on n’y arrive pas, on passe au suivant. »

 

 

Les aliments sont reçus le jeudi suivant. Des bénévoles du groupe se chargent de préparer les commandes de chacun. « J’ai un congélateur et de gros frigos pour les conserver en attendant que les gens passent les chercher », indique Mme Larouche.

Esprit communautaire

Quelle que soit la formule choisie, les groupes d’achats misent sur l’engagement des membres pour assurer le fonctionnement. Tous comptent sur des bénévoles.

L’expérience d’achat est aussi souvent au cœur de ces initiatives. « On passe environ deux heures à faire la commande, mais c’est amusant, indique Mme Larouche. Ça devient un peu comme un jeu entre nous. »

Chez NousRire, le moment festif est plutôt l’emballage. « C’est une célébration quand les gens viennent chercher leur commande, raconte M. Taschereau. Il y a de la musique et de l’ambiance. Les participants font des rencontres et échangent. Ce n’est pas comme à l’épicerie où personne ne se regarde ou presque. »

Où les trouver?

Les groupes d’achats sont souvent peu publicisés. Économies et cie en a regroupé plusieurs sur cette carte, mais il y en a certainement d’autres. N’hésitez pas à les indiquer dans les commentaires afin que nous puissions les ajouter.

 

Nathalie Côté
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