Célibataires : comment planifier en solo?

calculatrice budget célibataire

Seuls à assumer toutes les responsabilités financières, les célibataires doivent planifier leurs finances personnelles différemment des personnes en couple. Voici un petit tour d’horizon des principaux éléments à surveiller.

 

 

 

 

 

Faire un budget

« Ce n’est pas parce qu’on est deux que ça coûte deux fois plus cher, au contraire, remarque Guylaine Dufresne, directrice principale, investissement et planification financière, à la Banque Laurentienne. Le célibataire doit payer son loyer et son chauffage tout seul, par exemple. »

Le budget est donc un outil fort utile pour les célibataires. « Il est important pour eux d’en faire un et de le respecter afin de dégager un montant pour l’épargne, indique Hadi Ajab, planificateur financier au Centre financier Carrefour. Par exemple, il est plus difficile d’accumuler une mise de fonds et obtenir une hypothèque pour acheter une maison lorsqu’on est seul. »

Avoir un fonds d’urgence

Mais avant de penser à mettre de l’argent de côté pour une maison ou un autre projet, vous devriez vous créer un fonds d’urgence. « Les célibataires sont plus vulnérables, car ils ne peuvent compter que sur un seul revenu, souligne M. Ajab. Personne d’autre ne peut les aider en cas de perte d’emploi, de réparation urgente, etc. »

S’assurer

D’ailleurs, vous auriez avantage à avoir une bonne assurance invalidité. En cas de coup dur, vous ne pourrez compter que sur vous-mêmes.

Quant à l’assurance vie, elle est souvent jugée moins prioritaire pour les célibataires. Pourquoi? Parce que personne ne compte sur votre revenu pour vivre. « Les assurances maladies graves et de soins de longue durée peuvent prendre davantage d’importance, car la personne ne peut pas compter sur un conjoint pour prendre soin d’elle », souligne Mme Dufresne.

Planifier la retraite

Contrairement aux couples et aux familles, plusieurs crédits et déductions fiscaux sont inaccessibles aux célibataires. Lorsque vient le temps d’investir pour la retraite, le REER et le CELI sont donc particulièrement intéressants. Chacun à leur façon, ces outils permettent de payer moins d’impôt.

S’il vous est impossible de maximiser les deux, le meilleur choix dépendra notamment de votre revenu. En général, plus il est élevé, plus le REER est intéressant. Prenez le temps d’en discuter avec votre conseiller.

À lire également : Pourquoi vous ne devriez (peut-être) pas investir dans votre REER

Prévoir le pire

Si jamais vous devenez inapte à la suite d’un accident ou d’une maladie, qui s’occupera de vos soins et de vos biens? Mieux vaut prévoir tout cela dans un mandat de protection en cas d’inaptitude.

« Quand la personne devient inapte, c’est trop tard, note Martin Hébert, planificateur financier et directeur des ventes en assurance de personnes chez Lussier Dale Parizeau. Si rien n’a été prévu, elle tombe entre les mains du curateur. C’est peut-être moins ce qu’elle désirait quand elle était saine d’esprit. »

Vous devriez aussi prévoir ce qui adviendra de vos biens après votre décès. Sans testament, vos parents et vos frères et sœurs en hériteront. Est-ce bien ce que vous souhaitez? Si ce n’est pas le cas, mieux vaut faire un testament.

« La personne peut aussi se diriger vers les dons planifiés pour redonner à la communauté et obtenir du même coup un avantage fiscal, suggère M. Hébert. Ce pourrait être intéressant. »

Penser au futur

Et si jamais vous trouvez l’amour? Ce serait une bonne idée de revoir votre plan, vos protections et vos différents documents, bien entendu! Mais vous pourriez songer à certains détails dès maintenant.

« La personne peut ne pas vouloir d’assurance vie pour protéger son prêt hypothécaire en se disant que si elle meurt, ça ne sera pas grave, note M. Hébert. Mais s’il a un conjoint dans quelques années, il faudra le protéger. Comme la personne va être plus vieille, ça va lui coûter plus cher. »

Souscrire une assurance à un plus jeune âge permet non seulement d’économiser, mais aussi de protéger son assurabilité. Cela signifie que vous pourriez éventuellement augmenter votre couverture jusqu’à un certain montant prévu au contrat sans devoir fournir de preuves de bonne santé. Vous ne serez pas pénalisé si vous développez une maladie ou de mauvaises habitudes de vies après la signature du contrat.

Version adaptée d’un texte publié précédemment dans Conseiller.

Nathalie Côté
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