Une micromaison pour économiser?

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Chronique lecture — Les grosses résidences ont la cote. En fait, la taille des maisons a grimpé de 20 % au cours des 25 dernières années au Québec, rapporte Radio-Canada. Pourtant, de plus en plus de propriétaires décident de construire à contre-courant. Ils choisissent la micromaison!

 

 

 

 

 

 

Pourquoi choisir une micromaison?

Alors que le prix des maisons augmente continuellement, choisir la mini-maison est particulièrement économique, selon Gabriel Parent-Leblanc dans son livre La grande révolution de la micromaison. « Cela permet en effet de diminuer substantiellement la consommation d’énergie, d’eau et de matériaux (pour la construction) d’une personne », écrit l’homme qui possède également une entreprise spécialisée dans la construction de mini-maisons sur roues.

À titre d’exemple, il a dépensé à peine une centaine de dollars pour chauffer sa micromaison à l’aide d’un chauffe-air solaire et d’une chaufferette électrique durant l’hiver 2014-2015.

Ces économies, petites et grandes, permettent d’accéder plus facilement à la propriété et de laisser plus de place pour d’autres projets dans le budget.

Combien ça coûte?

Le prix de la mini-maison dépend grandement du prix du terrain, des matériaux utilisés et du recours à des experts (ou non) pour les différents travaux.

À titre d’exemple, une micromaison sur roues peut s’élever à aussi peu que 30 000 $ en autoconstruction, indique M. Parent-Leblanc. Pour une mini-maison sur fondation clé en main située dans la deuxième couronne de Montréal, le prix pourrait s’élever à près de 230 000 $.

Quels sont les défis de la mini-maison?

Le premier défi pour quelqu’un qui souhaite une micromaison est certainement l’espace restreint. Cela ne convient pas à tous. Le minimalisme est de mise pour éviter de se retrouver rapidement totalement encombré.

Ensuite, comme le phénomène des mini-maisons est récent et peu connu, les futurs propriétaires se butent souvent à des obstacles. « Le plus grand frein au développement des micromaisons est la réglementation municipale, tranche M. Parent-Leblanc. Le problème réside dans l’absence de règlements régissant la construction et l’installation de ces habitations. »

Quant aux maisons sur roues, elles se classent pour l’instant dans la catégorie des « véhicules récréatifs ». Or, aucune Ville ne les traite de la même manière.

Certains défis techniques demeurent également, comme alimenter en eau de manière efficace une maison sur roue durant l’hiver.

Où peut-on installer sa micromaison?

Une micromaison peut être installée sur ton propre terrain ou sur celui d’une autre résidence. Mais il faut d’abord trouver une ville accueillante!

Les municipalités commencent peu à peu à faire une place aux micromaisons et surtout, à adopter des règlements clairs à ce sujet. Au moment de publier son livre, l’auteur avait répertorié une vingtaine de villes acceptant des projets semblables. C’est encore très peu!

Dans le cas des micromaisons sur roues, il est parfois possible de simplement la stationner chez quelqu’un. Mais encore une fois, il faut bien vérifier la réglementation municipale, car elle varie d’un endroit à l’autre.

Est-ce réellement plus écologique?

Comme elle nécessite moins de matériaux et d’énergie, la micromaison est plus écologique que la résidence standard.

Mais attention, ce n’est pas nécessairement la meilleure solution. « L’utilisation d’un condominium ou d’un appartement l’est bien plus, signale l’auteur. Ces petites habitations, collées les unes sur les autres, permettent à leurs occupants de partager plusieurs espaces communs de même que la chaleur. »

Évidemment, la performance écoénergétique de la mini-maison varie aussi selon les matériaux et les technologies utilisées.

(Source : La grande révolution de la micromaison, de Gabriel Parent-Leblanc)

Nathalie Côté
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