Vêtements usagés : des milliards aux poubelles

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Les consommateurs nord-américains envoient 11,8 milliards de kilos de vêtements usagés et autres tissus au dépotoir chaque année. Plusieurs d’entre eux sous-estiment grandement l’impact écologique de l’industrie de la mode, selon un rapport* du Village des valeurs.

 

 

 

 

En effet, 64 % des répondants pensaient qu’un t-shirt synthétique se décompose en deux ans à peine. Or, il faut plus de 40 ans!

En plus d’encombrer les dépotoirs, la surconsommation de vêtements a d’autres impacts. La consommation d’eau est notamment très importante, souligne-t-on dans le document. En effet, il faut 2650 litres d’eau pour produire un seul t-shirt de coton. Pour une paire de jeans : 6814 litres!

C’est sans compter les piètres conditions des travailleurs de l’industrie et les autres impacts environnementaux. Le documentaire The true cost est éloquent à ce sujet.

Les conséquences sont considérables, d’autant plus que les gens achètent plus de vêtements que jamais, indique le rapport. En moyenne, les consommateurs achètent 60 % plus de vêtements que 15 ans plus tôt. Et ils les conservent la moitié moins de temps.

Donner ses vêtements usagés

Pas surprenant que plusieurs personnes se sentent encombrées et veulent faire le ménage de leur garde-robe. Selon le sondage, 53 % des gens donnent leurs vêtements usagés à différentes organisations parce qu’ils en ont trop. Plusieurs les offrent aussi à leurs proches ou choisissent de les vendre.

Cette ouverture pour le don et la revente est intéressante. Augmenter la durée de vie d’un vêtement de neuf mois réduit son empreinte écologique de 20 % à 30 %. Le problème, c’est que les acheteurs se font plus rares que les donateurs.

Quelque 44 % des répondants au sondage disent acheter rarement ou jamais des vêtements usagés. De plus, 16 % affirment le faire une fois l’an seulement.

Pourtant, parmi les acheteurs, 57 % disent que cela leur permet d’économiser de l’argent. De plus, 77 % se sont dits surpris par la qualité des produits qu’ils ont dénichés.

*Sondage réalisé en mars auprès de 3001 personnes de 18 ans et plus au Canada et aux États-Unis (Toronto, Vancouver et Seattle).

Nathalie Côté
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