REER ou REEE : lequel choisir?

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Le régime enregistré d’épargne retraite (REER) est séduisant avec ses promesses d’économies d’impôt. Le régime enregistré d’épargne-étude (REEE) est aussi particulièrement attrayant avec ses généreuses subventions. Comment choisir?

 

 

 

 

 

Simon Boisier Michaud et Isabelle Plante sont les fiers parents du petit Maxence, 11 mois. Les parents espèrent bien agrandir leur famille avec un autre enfant prochainement. Comme l’éducation est importante pour eux, ils ont rencontré une conseillère avant les Fêtes pour évaluer la possibilité d’ouvrir un REEE collectif. « Les règles demeurent floues pour moi », indique M. Boisier Michaud. Il pense donc se tourner plutôt vers un REEE familial. Mais doit-il y mettre toutes ses économies? Il pense pouvoir épargner entre 5000 $ et 7000 $ par an.

Le couple bénéficie d’un revenu familial d’environ 100 000 $. M. Boisier Michaud a cependant un salaire plus élevé que sa conjointe. Employé d’une commission scolaire, il bénéficie également d’un bon fonds de pension. Mme Plante, elle, travaille dans un centre de la petite enfance. Elle a aussi un régime de retraite au travail, mais elle étudie à temps partiel pour réorienter sa carrière. Difficile de prédire les conditions dont elle bénéficiera dans le futur.

Pourquoi choisir?

Dans leur situation, les parents ne sont pas obligés de choisir. Ils peuvent investir à la fois pour leur retraite et les études de leurs enfants grâce à une petite stratégie toute simple. « La subvention de base du REEE est de 30 %, rappelle Guylaine Dufresne, directrice principale, investissement et planification financière, à la Banque Laurentienne. Compte tenu de son salaire, le taux marginal d’imposition de Monsieur est de plus de 37 %. C’est donc plus payant d’investir dans le REER. Par contre, il pourra ensuite investir le remboursement d’impôt dans le REEE et bénéficier aussi des subventions. »

Cette stratégie permet aussi à la famille d’aller chercher plus d’argent des gouvernements. « Comme ils ont un enfant et en souhaitent un deuxième, il est avantageux de diminuer le revenu imposable, souligne Maud Salomon, conseillère en sécurité financière et représentante de courtier en épargne collective rattachée à MICA Capital. Cela leur permet d’obtenir plus d’allocations. » La contribution additionnelle pour les frais de garde sera également moins élevée. « J’utilise cette stratégie jusqu’à ce que les enfants aient 6 ans, indique Mme Salomon. Ensuite, ça peut continuer d’être intéressant, mais je recommande de refaire les calculs. »

REER de conjoint

Comme M. Boisier Michaud dispose d’un bon régime de retraite et de plus d’épargne, il pourrait être opportun de considérer le REER de conjoint. En investissant dans le REER de sa conjointe, il pourrait bénéficier de l’économie d’impôt et Mme Plante pourrait accumuler un peu d’épargne pour sa retraite. « Plus tard, cela leur permettra d’avoir des revenus plus équilibrés avant de pouvoir bénéficier d’un fractionnement de revenus », souligne Mme Dufresne.

Autre avantage : si couple devenait propriétaire, il pourrait bénéficier davantage du régime d’accession à la propriété (RAP). « Ils auraient la possibilité de retirer chacun 25 000 $ chacun de leur REER sans avoir à payer d’impôt pour acheter leur résidence », souligne M. Salomon.

Par ailleurs, si Mme Plante décroche un emploi plus payant après sa réorientation de carrière, le couple pourrait revoir sa stratégie.

 

Texte publié précédemment dans La Presse.

Nathalie Côté
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